Recently in Performances

Madam Butterfly at ENO

Anthony Minghella's visually-arresting staging, a co-production with New York's Metropolitan Opera and the Lithuanian National Opera, returned this month to its original home at the London Coliseum after a gap of two years.

Awesome Angelika Again

While I eagerly seized upon an opportunity to hear Angelika Kirschlager live for the first time, having written in very recent weeks about not one but two of the star mezzo’s current CD releases, I ventured to Frankfurt’s Alte Oper feeling a little bit like her stalker.

Karita Mattila Performs Manon Lescaut

When I worked in the Archives of the Met, I was custodian of several hundred costumes, many from the days when divas traveled with steamer trunks full of things run up just for them, by the finest designers, with the most glamorous materials, in the colors and styles that suited the ladies themselves.

Verdi's Falstaff at Chicago

There is nothing redeeming about Sir John Falstaff, one of Shakespeare’s most lively comic characters and the subject of Verdi’s final opera, and yet, inexplicably, we love him.

Two Queens in Full Cry

What constitutes an “international opera star” these days, anyway?

Die Walküre at the Met

The Metropolitan Opera audience loves its Wagner, and the management for the last several decades has, alas, made sure we aren’t spoiled: it’s a rare season that gets more than two production revivals of Wagner, and some years there have been none.

Deborah Voigt in Concert with the San Francisco Symphony

With her performance of the “Four Last Songs,” ably partnered by Michael Tilson Thomas and his San Francisco Symphony, Deborah Voigt emphatically confirmed her place as one of the glories of the current roster of Strauss interpreters.

John Adams' Doctor Atomic in Chicago

John Adams, whose opera Nixon in China set the bar for post-minimalism in the lyric theatre, has once again scored a success with his latest work.

A New Hansel und Gretel at the Met

Wagner’s all-conquering chic made apocalyptic music-dramas drawn from folklore the ideal of the nationalistic era; every serious opera composer of the time felt obliged to attempt something in that line.

Oppenheimer opera charts new course in music

In this country art and politics are rarely bedfellows — strange or otherwise; indeed, it’s seldom that the two meet under the same roof.

Iphigénie en Tauride at the Met

Regarded, until the modern vogue for earlier masters, as the senior surviving grand master of opera, Gluck never quite becomes fashionable and never quite vanishes.

Prokofiev's War and Peace at the Met

There is no middle ground in War and Peace — or, rather, it’s all middle ground, like a battlefield, and you may feel as if every soldier in Russia (and in France) has marched over you.

Cinderella and her Cinderfella

Once upon a time, we used to only dream about a stellar pairing like Barcelona’s Gran Teatre del Liceu has fielded for their current offering on display: “La Cenerentola.”

¡Viva Valencia!

Enough ink was spilled last year gushing over Valencia’s new Calatrava-designed opera house and Arts and Science park that I had been chomping at the bit for the opportunity to take in a performance there as soon as my availability and, more important, the availability of a still-very-hard-to-find ticket coincided.

Chicago stages fantastic “Frau” --- Another View

Do we too easily take Richard Strauss for granted? The question is prompted by the superlative production of “Frau ohne Schatten” that was the highlight of the fall season at the Chicago Lyric Opera.

“Your Queen is trumped”: Queen of Spades by the Kirov

Watching The Queen of Spades staged by a Russian company is often an unforgettable experience.

Belfast welcomes a first-rate Messiah

If Belfast in Northern Ireland isn’t a city that immediately springs to mind as a centre of musical excellence then it’s not for want of talent, initiative and professionalism within its cultural community.

OONY Performs Verdi's I Due Foscari

After the triumph of his fifth opera, Ernani, Verdi could have gone on writing howling melodramas and made a mint.

The Turn of the Screw at ENO

Not long ago, English National Opera declared an intention to capitalise on its name and history by placing greater emphasis on English works.

Otello — Kirov Opera

Despite 19th-century Russia’s reputation as an Italian opera haven, Verdi’s late masterpiece Otello found acceptance there only with great difficulty, even though in its 1889 premiere the title role acquired a great local interpreter in the Mariinsky Theater primo uomo, Nikolai Figner.

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Performances

15 Nov 2004

Le Figaro Reviews La Traviata at La Fenice: Praises Ciofi, But Not Much Else

Verdi à Las Vegas Venise : de notre envoyé spécial Jacques Doucelin [15 novembre 2004] Un de ces chats comme Venise en a le secret, trone impérial et méprisant au beau milieu d’une place ensoleillée, manteau mité, mais noeud papillon...

Verdi à Las Vegas

Venise : de notre envoyé spécial Jacques Doucelin
[15 novembre 2004]

Un de ces chats comme Venise en a le secret, trone impérial et méprisant au beau milieu d’une place ensoleillée, manteau mité, mais noeud papillon bien dessiné. Soudain, il jaillit à la verticale, moustache en bataille comme si un ressort l’avait projeté : filtrant par un regard, l’eau de la lagune vient d’atteindre son royal séant ” Ce qui donne en gaulois : “Venez vite, Anna, l’eau arrive !”

L’aqua alta, la grande affaire des Vénitiens : ils jouent meme à se faire peur. En un tournemain, les planches sont mises en place pour que les touristes - Français à 90% en ce week-end de 11 novembre mâtiné de RTT - puissent circuler à pied sec. Fausse alerte ! L’eau vert amande lèche amoureusement le seuil blanc de l’église San Moïaut;se sans y pénétrer. Puis repart silencieuse comme elle est arrivée. Ainsi va la vie dans le plus beau théâtre du monde qu’est la Sérénissime.

Du théâtre, et du vrai, il y en eut la veille à La Fenice qui renaissait à l’opéra après l’incendie de 1996. Rendue à sa splendeur d’antan, la célèbre salle que l’on voit dans Senso de Visconti, fut inaugurée par un concert de Muti l’an passé (voir nos éditions du 16 décembre 2003), mais attendait toujours sa résurrection lyrique. C’est désormais chose faite avec La Traviata de Verdi, opéra emblématique de son glorieux passé. L’idée de son directeur artistique Sergio Segalini de revenir à la version de la création à Venise en 1853 constitue un attrait non négligeable de ce nouveau spectacle signé par le metteur en scène canadien Robert Carsen.

Si les différences avec l’édition remaniée dès 1854, après l’échec de l’année précédente et après un changement de distribution, ne sautent pas aux oreilles du public, elles sont d’importance pour le role-titre. On a dit souvent qu’il fallait deux voix pour chanter Violetta : dans la version d’origine, celle-ci gagne en homogénéité, l’écriture se révélant plus légère et plus virtuose tout au long de l’ouvrage. Violetta se rapproche ainsi de la Gilda de Rigoletto.

Ce retour à l’original sied à Patrizia Ciofi, magnifique de bout en bout. Décidément, la soprano italienne est vouée aux roles de courtisane après la Poppée de Monteverdi qu’elle vient de chanter au Théâtre des Champs-élysées. Verdi lui va mille fois mieux car il correspond à son tempérament comme aux caractéristiques de sa voix à la fois agile et colorée. Et douée surtout d’une grande sensibilité. Je n’aurai pas le mauvais gout de vanter sa plastique : disons que Robert Carsen a eu beaucoup de chance avec une artiste dont le plumage vaut le ramage.

Elle est malheureusement la seule des trois protagonistes du drame dont on puisse le dire. Les deux Germont de cette première - le ténor italo-germanique Roberto Saccà et le baryton russe Dmitri Hvorostovsky - chantent les notes constamment forte, incapables de la moindre nuance, de la moindre humanité : un comble dans cet écrin sublime ! Lorin Maazel apporte le prestige de son nom et son époustouflante technique d’orchestre sans aller au-delà d’un travail bien fait avec les musiciens comme avec les choristes.

On a connu Carsen mieux inspiré. Moderniser La Traviata n’est plus une nouveauté. Il ne suffit pas de se réclamer de Verdi qui voulait que l’ouvrage soit donné à son époque à lui Il aurait fallu trouver un équivalent. Alors Carsen durcit le trait : sa Violetta est une vraie prostituée qui n’aime que l’argent.

La voilà soeur de Lulu de Berg : expressionnisme et romantisme ne font pas bon ménage. Et cette pluie continue de billets de banque jusque dans le jardin : Carsen doit avoir un problème avec l’argent Non, décidément, La Fenice méritait mieux.

La Fenice : les 16, 18 et 19 novembre à 19 h, les 17 et 20 à 15 h 30. Tél. : 00.39.41.78.65.21, www.teatrolafenice.it. Arte retransmettra en direct la représentation du 18 novembre à 19 h.

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