Scene from Die Zauberflöte (Photo: Johan Jacobs)
Mozart sans magie
Christian Merlin [Le Figaro, 2 May 05]
Durant les riches années passées à la tete de la Monnaie de Bruxelles, Bernard Foccroulle aura élargi la palette de la mise en scène d’opéra, en faisant appel à des chorégraphes ou à des plasticiens. Ainsi, l’homme de théâtre et dessinateur, le Sud-Africain William Kentridge, grand inventeur d’images fixes et animées. Si l’alchimie se fait entre l’univers visuel du créateur et l’oeuvre qu’il met en scène, cela peut renouveler la question. Dans le cas contraire, on a l’impression de voir, pour paraphraser Godard, non pas “des images justes”, mais “juste des images”. C’est ce qui se passe avec La Flute enchantée vue par Kentridge.
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“La Flute…” version désenchantée, par William Kentridge
Bruxelles de notre envoyée spéciale [Le Monde, 6 May 05]
En confiant La Flute enchantée de Mozart à l’artiste sud-africain William Kentridge, le directeur de La Monnaie, Bernard Foccroulle, avait peut-etre d’autres intentions que l’inévitable logique de renouvellement de la mise en scène d’opéra qu’il met en oeuvre depuis moult années.
Kentridge est homme de théâtre et d’opéra, plasticien, dessinateur, cinéaste, réalisateur de courts-métrages d’animation. Depuis 1992, il est l’un des piliers du KunstFestivaldesArts de Bruxelles, ou il a réalisé des spectacles avec le Handspring Puppet Company (Woyzeck on the Highfield, Faustus in Africa) et, en 1998, une première incursion dans le domaine de l’opéra, avec une adaptation d’Il ritorno d’Ulisse de Monteverdi pour La Monnaie. Cela étant posé, on ne résoudra pas pour autant l’énigme de savoir pourquoi Kentridge et pas un autre.
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