Luciano Pavarotti
La triste révérence de Pavarotti
Christian Merlin [Le Figaro, 16 May 05]
Une page se tourne. Demain, à Bercy, la tournée d’adieux entreprise depuis quelques mois par Luciano Pavarotti permettra au public français d’entendre une dernière fois le tenorissimo. A une encablure de son soixante-dixième anniversaire, “Big Luciano”, en choisissant de se retirer, clot l’un des plus glorieux chapitres de l’histoire de l’opéra. Celui qui a grandi à Modène en buvant le lait de la meme nourrice que Mirella Freni (leurs mères, collègues à la manufacture de tabac, ne pouvaient allaiter), avait pourtant de quoi etre paralysé par l’enjeu : au moment ou il fit ses débuts de ténor, la place était occupée par Corelli, del Monaco, di Stefano et Bergonzi ! Après ses débuts dans La Bohème à Reggio Emilia en 1961 (Rodolphe restera toujours l’un de ses roles fétiches), les choses semblent s’emballer : il remplace di Stefano à Covent Garden en 1962, chante le Requiem de Verdi avec Karajan en 1964, débute à la Scala en 1965 et au Met en 1968.
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“L’opéra aura toujours quelque chose à nous dire”
Modène (Italie) de notre envoyée spéciale [Le Monde, 16 May 05]
Abientot 70 ans, le célébrissime ténor italien Luciano Pavarotti a décidé de mettre un terme à sa carrière. Depuis le mois d’avril, il a entrepris une tournée d’adieux, de l’Afrique du Sud à la Chine, en passant par l’Europe, les Etats-Unis et l’Australie. Il sera en récital à Paris, au Palais omnisports de Bercy, le 17 mai, mais n’assurera pas le deuxième concert prévu le 15 juillet aux Arènes de Nîmes pour raisons de santé. Le Monde l’a rencontré alors qu’il prenait quelques jours de repos dans sa ville natale de Modène.
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