Patrizia Ciofi embrase Orange

ciofi.pngJean-Louis Validire [Le Figaro, 31 July 2006]
FESTIVAL Samedi aux ChorÈgies, la soprano a chantÈ magnifiquement avec Rolando Villazon dans ´Lucia di Lammermoorª de Donizetti.
POUR SES 25 ans ‡ la tÍte des ChorÈgies d’Orange, Raymond Duffaut a reÁu comme cadeau le nouveau toit du thÈ‚tre antique et a offert au public deux des plus grands tÈnors dans des classiques du rÈpertoire italien. Roberto Alagna avait rempli l’enceinte ‡ l’ouverture dans AÔda, le public Ètait sensiblement moins nombreux pour venir Ècouter samedi Lucia di Lammermoor et les absents auront eu tort. Le couple que formait pour la premiËre fois ‡ la scËne Rolando Villazon et Patrizia Ciofi a, ‡ juste titre, embrasÈ Orange. La soprano, familiËre du rÙle de Lucia, dont elle a repris le flambeau ‡ La Scala, des mains de Mariella Devia, a envo˚tÈ par la qualitÈ de sa ligne de chant, un fil de cristal tendu dans l’air, aussi Èmouvant au premier acte o˘ elle montre une diction impeccable que dans le cÈlËbre air de la folie o˘ elle affiche une maÓtrise des vocalises. Une dÈmence rendue encore plus Èmouvante et convaincante par cette soprano qui est aussi une magnifique actrice, donnant une vÈritÈ poignante ‡ ce personnage pris dans les filets de haine et de la vengeance. Un drame qui aurait s˚rement trouvÈ un Ècho ‡ Baalbek o˘ cette production devait Ítre prÈsentÈe aprËs Orange.